EY : La croissance de l’industrie des ETF devrait être encore plus rapide que l’année dernière
Selon l’étude d’EY intitulée EY Global ETF Survey: 2015 and beyond, la croissance de l’industrie des exchange traded fund (ETFs) devrait être encore plus rapide que l’année dernière, à l’heure où les investisseurs institutionnels augmentent leurs allocations, où la taille idéale des fonds augmentent également et que les promoteurs d’ETFs continuent à prendre des parts de marché, à la fois de manière passive et active, aux autres promoteurs. Toutefois, l’image de produit bon marché des ETFs commence à peser sur l’industrie et les promoteurs doivent faire preuve de transparence en matière de total des frais sur encours (TFE) ou total expense ratio (« TER »)
La stabilité des marchés financiers et la bonne performance des actions ont donné un souffle à la croissance des ETFs durant les trois premiers trimestres de 2014 et nous nous attendons à ce que la faiblesse des coûts, la flexibilité, la commodité ainsi que la transparence des ETFs portent les niveaux d’actifs à des niveaux records au cours de l’année à venir. Les investisseurs institutionnels seront le moteur de la croissance en matière de fonds actifs et de fonds à stratégie beta et les ETFs actifs ont également un fort potentiel d’attraction pour les investisseurs institutionnels. Toutefois, quelques vents contraires demeurent. En effet, le maintien des taux de croissance actuels dépend de la capacité de l’industrie à continuer à améliorer les services proposés aux investisseurs, y compris en matière de transparence de tarification. A l’extérieur des Etats-Unis, l’industrie se doit de déchiffrer les codes du marché de l'investissement de détail pour le débloquer
Bernard Lhoest, à la tête du département Banking and Capital Markets d’EY Luxembourg
EY a interrogé dans le cadre de son étude plus de 60 promoteurs, investisseurs, teneurs de marché et prestataires de services situés aux Etats-Unis, en Europe et en Asie-Pacifique. Parmi les sondés, se trouvent notamment des émetteurs représentant 84% des actifs de l’industrie à l’échelle mondiale. Sauf perturbation majeure du marché, EY table sur une croissance allant de 10% à 15% aux Etats-Unis, de 20% à 25% en Europe et de 25% à 30% dans la zone Asie-Pacifique au cours de l’année à venir.
L’étude met en évidence un net potentiel d’adoption des ETFs par les fonds de pension et des assureurs, la moitié des investisseurs institutionnels sondés envisagent d’augmenter leurs allocations au cours de l’année à venir.
Bernard Lhoest, à la tête du département Banking and Capital Markets d’EY Luxembourg, commente: « La stabilité des marchés financiers et la bonne performance des actions ont donné un souffle à la croissance des ETFs durant les trois premiers trimestres de 2014 et nous nous attendons à ce que la faiblesse des coûts, la flexibilité, la commodité ainsi que la transparence des ETFs portent les niveaux d’actifs à des niveaux records au cours de l’année à venir. Les investisseurs institutionnels seront le moteur de la croissance en matière de fonds actifs et de fonds à stratégie beta et les ETFs actifs ont également un fort potentiel d’attraction pour les investisseurs institutionnels. Toutefois, quelques vents contraires demeurent. En effet, le maintien des taux de croissance actuels dépend de la capacité de l’industrie à continuer à améliorer les services proposés aux investisseurs, y compris en matière de transparence de tarification. A l’extérieur des Etats-Unis, l’industrie se doit de déchiffrer les codes du marché de l'investissement de détail pour le débloquer».
La taille idéale des fonds aux Etats-Unis et en Europe atteignent des centaines de millions de dollars En comparaison de l’an dernier, davantage de sondés considèrent les fonds de moins de 50 millions de dollars comme économiquement viables (23% en comparaison de 8% en 2013) mais cette opinion est à imputer majoritairement à la croissance rapide de l’industrie dans la région Asie-Pacifique.
La taille totale des capitalisations cibles est incontestablement toujours plus importante, plus particulièrement aux Etats-Unis et en Europe où 18% des sondés estiment désormais la taille idéale comme devant être de l’ordre de centaines de millions de dollars. Les teneurs de marché émettent des réserves au sujet de tailles de fonds inférieures à 50 millions de dollars car ils y perçoivent des risques d’illiquidité. Quant aux investisseurs institutionnels, ils établissent leurs propres critères de taille pour des fonds qui excédent souvent les cibles des promoteurs et mettent en place un système d’alerte se déclenchant en cas de dépassement des limites de concentration.
Enfin, bon nombre de ces institutionnels préfèrent investir dans des fonds dont la taille excède 100 millions de dollars. Le capital de lancement varie considérablement selon la taille des fonds et la localisation.
L’objectif de la plupart des promoteurs en terme de capital de lancement se situe autour de 30 millions de dollars, les montants totaux de 10 à 20 millions de dollars étant le plus fréquemment cités. Cette problématique de capital de lancement est plus limitée aux Etats-Unis, où de nombreuses sociétés ont déjà expérimenté diverses sources de financement et où 83% des sondés considèrent le montant de 10 millions de dollars comme capital de lancement suffisant pour un fonds type. A contrario, une plus faible liquidité conduit, pour un tiers des sondés européens, à la nécessité d’un capital de lancement de l’ordre de 50 millions de dollars par fonds.
Bernard Lhoest ajoute: « les plus grandes sociétés ont généralement plus de facilité à trouver du capital de lancement pour leurs fonds, utilisant souvent leurs propres capitaux mais tendent à faire preuve de moins de patience lors du processus de maturation des fonds garantissant leur viabilité et leur autonomie. Les plus petites sociétés sont plus patientes mais considèrent le capital de lancement comme posant davantage de défis. En Europe, de nombreux promoteurs luttent afin de lever les capitaux dont ils ont besoin dans une région où les banques font face à une raréfaction des capitaux. En Asie, la situation est similaire, les émetteurs bancaires y ont également vu les sources internes de financement graduellement limitées par la « Volker Rule ». Le pricing davantage encore sous pression Les sondés se sont montrés encore plus pessimistes que l’an dernier au sujet du pricing. En 2013, moins de 10% s’attendaient à une augmentation des frais, ce qui n’est le cas d’aucun sondé en 2014, la majorité d’entre eux tablant sur une diminution de ces frais de l’ordre de plus de deux points de base (« bps »), 20% des sondés anticipant même des réductions sensibles de l’ordre de 5 bps ou plus. Les promoteurs sous-estiment le poids de l’écart de suivi sur les décisions des investisseurs
Ecart de suivi – la différence entre la performance d’un ETF et son indice de référence est particulièrement faible pour les principaux fonds indiciels d’actions mais elle peut représenter un coût important pour les investisseurs à court terme. L’étude souligne la sous-estimation, par les promoteurs, de l’intérêt porté par les investisseurs à l’écart de suivi. Respectivement 25% et 20% des promoteurs ayant participé à l’étude voient en l’innovation ainsi qu’en la marque et la réputation les principaux critères motivant la sélection d’un promoteur parmi des produits compétitifs, suivi du critère d’importance des frais de gestion pour 15% de ces sondés. Enfin, 10% exactement parmi ces derniers considèrent l’écart de suivi comme un facteur significatif. En ce qui concerne les investisseurs, 50% d’entre eux se basent sur l’écart de suivi pour effectuer leur sélection, 12% sur la taille du fonds, 12 autre pourcents sur l’innovation et enfin 5% sur les frais de gestion.
Pierre Kempeneer, directeur responsable de la solution ETF auprès d’EY Luxembourg commente: «L’image de produit bon marché des ETFs, bien qu’indispensable à leur succès, constitue également un enjeu pour l’industrie. Une analyse du ratio des dépenses se doit de prendre en compte l’écart de suivi, ainsi que les commissions et l’effet des écarts entre le cours acheteur et vendeur. A notre avis, les promoteurs doivent consacrer autant d’efforts à l’explication des coûts totaux associés aux ETFs qu’à celle de leurs avantages. Les gestionnaires n’ont rien à craindre de la transparence s’ils sont convaincus que les coûts totaux de la participation dans des ETFs sont particulièrement plus faibles que pour des fonds communs comparables. » L’Europe fait face à des défis particuliers
La fragmentation du marché européen des ETFs continue à présenter des défis pour le développement de l’industrie, aboutissant à des tailles moyennes assez faibles pour ces fonds, rendant plus difficiles les gains d’efficience. La liquidité demeure une réelle préoccupation en Europe où elle est considérée comme un obstacle majeur à la croissance. La double cotation constitue également un problème pour les teneurs de marché, les contraignant à acheter et vendre un même produit sur un certain nombre de marchés. Bon présage néanmoins : 86% des promoteurs voient le potentiel pour le développement d’une vraie bourse pan-européenne mais cette perspective est encore perçue comme lointaine. Le défi posé par le marché de détail revêt un caractère particulièrement aigu en Europe ou les fonds de détail représentent exactement 15% du total (en comparaison de 45% aux Etats-Unis).
Bernard Lhoest poursuit : « Un nombre toujours plus considérable de promoteurs européens placent leurs espoirs dans les réformes de la réglementation des ventes du marché de détail mais nous ne considérons pas la réforme réglementaire comme la panacée. Le fait que la plupart des plateformes et des marchés les plus importants ne permettent pas les échanges intra journaliers constitue un obstacle important de même qu’ils fournissent beaucoup moins d’informations qu’aux Etats-Unis, où les particuliers peuvent comparer une large gamme d’ETFs, analyser les coûts et recevoir des conseils. Malgré ces défis, le marché européen reste attractif. Les promoteurs d’ETFs situés aux Etats-Unis poursuivent leur développement d’une gamme de produits européens et de nouvelles acquisitions ciblées de sociétés européennes par des acteurs du marché américain ou même du marché asiatique sont attendues.
Les investisseurs institutionnels ont désormais plus conscience des différences de fiscalité entre les fonds américains et européens. Cet élément, associé à des développements tels que le Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA), rendent plus aisée la vente d’ETFs européens à des institutions asiatiques. Les clients du marché de détail asiatiques montrent également un intérêt croissant pour les ETFs d’OPCVM. Cela pourrait expliquer l’attrait toujours plus marqué du Luxembourg, bien connu en Asie en tant que hub pour les OPCVM, comme domicile de prédilection pour la domiciliation et l’administration de fonds. A propos d’EY EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de la confiance dans l'économie et les marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu'ensemble, ils accompagnent les organisations vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif dans la construction d'un monde plus juste et plus équilibré pour nos équipes, nos clients et la société dans son ensemble.
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