Entré en vigueur en 2013, l’accord de libre-échange entre l’UE, la Colombie et le Pérou a  donné aux entreprises européennes un accès étendu aux marchés colombiens et péruviens, grâce à la suppression de nombreuses barrières non tarifaires, l’élimination des droits de douane sur tous les produits industriels, un accès accru aux marchés des produits agricoles, une amélioration de l’accès aux marchés publics, aux services publics et à une amélioration de l’environnement général pour les investisseurs. Des avantages qui profitent à toutes les entreprises européennes, y compris aux plus petites d’entre elles, à l’image de TUKI.

40.000 bouteilles par an

Fondée par Harald-Sven Sontag, TUKI est une société luxembourgeoise qui commercialise des jus de fruit fabriqués à partir de différents fruits de Colombie. Une destination que le manager connait bien puisqu’il est d’origine colombienne. Mais le choix de ce pays sud-américain n’est pas uniquement dicté par le cœur. « C’est avant tout, parce que la Colombie est particulièrement riche en fruits de toutes sortes. En Europe, on n’en connait qu’une petite partie. L’une de mes ambitions est précisément de les faire découvrir aux consommateurs », précise Harald-Sven Sontag. La gamme TUKI compte actuellement 5 saveurs différentes. Pour préserver toutes les qualités gustatives et nutritives de ses jus et ainsi se démarquer sur le marché des jus de fruits, le dirigeant a opté pour un procédé de stabilisation à froid par haute pression, appelé « Pascalisation » et réalisé par une entreprise européenne. Naturels, sans conservateurs et sans colorants, ces jus sont comparables à des jus de fruits frais, faits maison. Les amateurs apprécient. Actuellement, TUKI commercialise 40.000 bouteilles de jus de fruit, au Luxembourg mais également à l’international. La marque est distribuée par différentes enseignes de la distribution et directement aux particuliers, via de la vente en ligne.

L’accord UE-Colombie comme facilitateur

En 2016, Harald-Sven Sontag affiche de grosses ambitions puisqu’il compte doubler les ventes. «Lorsque nous avons lancé l’activité mon ambition était, dès le départ, de nous fournir en fruits, directement auprès des producteurs colombiens. Nous étions aidé en cela par l’accord de libre-échange signé entre la Colombie et l’UE, car il facilite et allège grandement les démarches administratives et douanières. Je pouvais, sans difficulté, assumer ces tâches moi-même, sans avoir à faire appel aux services d’un expert. J’ai néanmoins dû, provisoirement, revoir mes plans, car je ne pouvais pas, dans un premier temps, m’engager auprès de mon fournisseur sur des volumes suffisamment importants pour être livré en direct. Nous avons donc convenu de passer par un intermédiaire en Espagne. Depuis la création de TUKI, les ventes sont en progression constante, je vais prochainement pouvoir passer en direct », explique le dirigeant.

Création d’emplois

En supprimant un intermédiaire sans que cela entraîne de nouvelles charges sur le plan administratif ou douanier, la start-up va pouvoir dégager davantage de marge. «Je vais donc pouvoir davantage investir dans le développement de TUKI. Si la croissance est conforme à mes attentes, je compte également embaucher mes premiers collaborateurs, ce qui va me permettre de revoir mes ambitions encore à la hausse», conclut Harald-Sven Sontag. Ce qui va également renforcer les échanges commerciaux entre le Luxembourg et la Colombie. En 2015, les exportations du Luxembourg à destination de la Colombie ont avoisiné les 6 millions d’euros pour des importations de l’ordre de 265.000 euros.

Pour plus d’informations sur l’accord de libre-échange entre l’UE et la Colombie :
www.exporthelp.europa.eu/thdapp/display.htm;jsessionid=4F7FDA2764E49B6F845DC384916E04CF?page=cd%2Fcd_Colombie.html&docType=main&languageId=fr