Europe
Selon Yves Wagner, l’Europe se trouve « devant un tas de ruines » et « cherche sa voie de la reconstruction ». Bien que la Banque centrale européenne (BCE) soit intervenue à maintes reprises afin de résorber tout risque d’éclatement de la zone euro et à endiguer la fragmentation financière qui régnait dans la zone, la BCE a seulement gagné du temps pour trouver une solution au problème de la crise de la dette européenne. Malgré ces progrès en termes de stabilisation financière et de coopération européenne, ceux-ci n’ont pas fondamentalement résolu la crise de la dette européenne et n’ont pas non plus eu pour résultat de sortir la zone euro de la récession. Les estimations fournies par un certain nombre d’institutions, telles que la BCE ou le FMI, montrent que les perspectives de croissance pour 2013 restent faibles. Les estimations de croissance pour 2013 de la BCE se trouvent actuellement dans une fourchette entre -0,9% et +0,3%.

Pour le début de l’année 2013, une croissance légèrement négative en zone euro est anticipée. Ceci résulte du fait que les plans d’austérité mis en place par certains pays devraient continuer d’impacter négativement la demande domestique en zone euro.

Etats-Unis
Aux Etats-Unis, l’année 2012 a été positivement marquée par la reprise du marché de l’immobilier américain. Cette amélioration du marché de l’immobilier a surtout permis de soutenir la consommation des ménages et a conduit à une hausse de la valeur des actifs immobiliers. Certaines évolutions de l’économie américaine restent cependant préoccupantes. Malgré une baisse substantielle du taux de chômage (7,7% selon les dernières données) sur l’ensemble de l’année, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée reste important. Par ailleurs, les exportations américaines ont enregistré un fort recul en 2012.

La fin d’année aux Etats-Unis a aussi été marquée par une hausse des inquiétudes à l’approche de la « falaise fiscale », qui a conduit à un affaiblissement des indicateurs de confiance des ménages et des dirigeants d’entreprise. Un facteur qui devrait jouer en faveur de l’économie américaine en 2013 est la politique monétaire très accommodante que mène actuellement la FED. Le facteur de risque le plus important pourrait être la situation budgétaire et fiscale actuelle qui reste très tendue, malgré les accords de dernière minute.

Pays émergents
Les pays émergents ont connu une année 2012 difficile. La diminution des exportations des pays émergents, qui constituent une part non négligeable de leur produit intérieur brut (PIB), due à la baisse généralisée de l’activité mondiale a fortement impacté les pays émergents. En effet, pour une grande partie de ces pays a connu une baisse de la croissance de leur PIB.

Même si un ralentissement de la croissance de ces pays s’est confirmé en 2012, un certain nombre de ces pays restent cependant des locomotives de la croissance mondiale. Ceci est notamment le cas de la Chine. La croissance chinoise a certes été modeste, mais est restée très soutenue tout au long de l’année, avec un taux de croissance trimestriel moyen d’un peu plus de 7%.

Yves Wagner a précisé qu’il ne faut pas non plus oublier d’autres pays asiatiques émergents comme l’Indonésie, voire les Philippines, capables de soutenir également une croissance mondiale peu tirée par les pays développés, à l’exception peut-être des Etats-Unis.

Au final, l’économie mondiale semble de tourner au ralenti, mais continue de tourner. Une croissance mondiale pourrait être alimentée par un rebond de la croissance aux Etats-Unis et par un redémarrage économique dans les pays émergents.

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