De nos jours, les soins de santé, la pauvreté, les transports et le recyclage sont autant d’enjeux auxquels les gouvernements tentent de répondre non plus par des solutions dédiées, mais avec l’appui des secteurs public, privé et associatifs. De la malaria en Afrique aux embouteillages en Californie et au Luxembourg, l’ouvrage « The Solution Revolution: How Business, Government, and Social Enterprises Are Teaming Up to Solve Society’s Toughest Problems », co-écrit par William Eggers et Paul Macmillan, tous deux collaborateurs chez Deloitte, explore la façon dont les secteurs public et privé allient leurs efforts pour résoudre les problèmes sociaux les plus urgents d’aujourd’hui.

Alors que de nombreux problèmes de société majeurs persistent, de nouvelles méthodes d’approche voient le jour, telles que le financement participatif, le covoiturage, le développement d’applications ou l’investissement d’impact, pour élaborer de nouvelles solutions novatrices. Là où des problèmes de société apparaissent, les marchés convergent et diverses initiatives donnent lieu à de nouveaux innovateurs sociaux variés qui négocient des solutions plutôt que des dollars pour combler le fossé entre ce que les gouvernements peuvent offrir et ce dont les citoyens ont besoin.

« Une révolution tranquille est en marche sur la façon dont nous abordons les problèmes de société. Elle consiste en une économie mondiale de plusieurs milliards d’euros, active dans tous les secteurs et née du besoin de lutter contre les problèmes du logement, de l'obésité, de l’éducation à moindres frais et même de la traite des êtres humains », explique Tom Pfeiffer, Partner et Performance Audit Leader chez Deloitte Luxembourg. « Nous avons observé les prémisses de cette tendance au Luxembourg ; nous avons en effet reçu un nombre accru de demandes visant à informer les gouvernements et organismes publics de l’efficacité et de la pertinence des dépenses publiques. Notre objectif est d’assurer que les ressources ont été ou seront utilisées de la meilleure façon qui soit quant à l’économie, l’efficacité et la pertinence recherchées, et aussi conformément aux objectifs et impacts fixés et identifiés. »

L’ouvrage explique ainsi comment les technologies révolutionnaires, comme les outils d’analyse, les médias sociaux, les téléphones mobiles et le cloud computing, rendent possible le développement de nouveaux modèles d'exploitation et la mobilisation rapide d'une grande quantité de ressources pour répondre à des enjeux de taille. Ajoutez-y les investissements d’impact, qui servent de financement pour les impacts sociaux en plus des nouveaux échanges reliant les capitaux de tous types aux problèmes sociaux, et vous obtenez une approche totalement neuve de résolution des problèmes publics.

Une approche visiblement capable de relever n’importe quel défi, un concept où individus et organisations commencent à collaborer et prendre en main les affaires sociales. Voici quelques exemples :

• Les entreprises de covoiturage comme Karzoo offrent des avantages aux autorités urbaines et aux citoyens en offrant une plate-forme sur laquelle les gens peuvent négocier les places inutilisées dans leur véhicule. Par la voie numérique, ces entreprises créent un réseau d’échange entre les citoyens, la ville et l’entreprise, tant au niveau des trajets que des bénéfices et des résultats publics.
• LivingGoods lutte contre la pauvreté en Afrique à l’aide d’un modèle de micro-franchise à vocation sociale. Les agents commerciaux féminins reçoivent tout ce dont elles ont besoin pour exploiter leur franchise et proposer à la vente un assortiment varié qui va des médicaments contre la malaria aux cuisinières. Résultat ? Davantage de travailleurs indépendants et un meilleur accès aux biens essentiels.
• Unilever, qui a repoussé les limites de la RSE pour s’associer avec des ONG, banques et gouvernements en vue de vendre des produits de nettoyage dans les zones rurales d’Inde, où l’assainissement forme un problème public urgent.
• Le gouvernement indien a lancé un fonds de 740 millions € pour encourager le secteur privé à trouver des solutions aux problèmes sociaux.

Ces exemples, qui figurent parmi tant d’autres, montrent à quel point la révolution précitée crée de nouveaux écosystèmes, de nouveaux échanges, de nouvelles devises. « La révolution voit la création de nouvelles formes d’organisation économique. Avec elle, la résolution des problèmes n'est plus seulement une affaire des gouvernements. Les résultats sont meilleurs, les innovations sont plus intelligentes et les coûts sont moindres qu’à l’époque où les gouvernements agissaient seuls », explique Tom Pfeiffer.

À PROPOS DES AUTEURS :

William D. Eggers compte parmi les grands noms de la réforme gouvernementale. Global Research Director pour Deloitte dans le secteur public, chroniqueur et auteur de sept ouvrages, ses écrits ont rempli les pages de multiples publications, dont le New York Times et le Wall Street Journal. William D. Eggers vit à Washington, DC.
Paul Macmillan est le Global Industry Leader de Deloitte pour le secteur public. Il vit à Toronto.

À PROPOS DU LIVRE :

THE SOLUTION REVOLUTION
How Business, Government, and Social Enterprises Are Teaming Up To Solve Society’s Toughest Problems
Par William D. Eggers et Paul MacMillan
Harvard Business Review Press
Date de publication : 17 septembre 2013
26 $, édition originale, format relié ; 304 pages ; code ISBN : 978-1422192191

Voir www.solutionrevolutionbook.com