Malgré un faible marché et un climat d’investissement détérioré, Paul Wurth a su élargir son éventail de technologies. En développant des produits innovants prometteurs, le groupe continue de miser résolument sur des solutions respectueuses de l’environnement et performantes au niveau de leur bilan énergétique.

Environnement économique et situation commerciale

En 2013, l’industrie sidérurgique continuait d’évoluer dans un contexte économique difficile, marqué par des surcapacités à l’échelle mondiale, une concurrence intense des prix et des coûts de matières premières élevés. C’est pourquoi le climat conjoncturel est resté également très tendu pour les fournisseurs de technologies et d’équipements comme Paul Wurth. Le report de projets d’investissement par de nombreux clients a ainsi affecté le volume des nouvelles commandes notées en 2013 par le groupe (336,3 millions d’euros). Néanmoins, Paul Wurth a réussi à élargir la palette de ses produits en sécurisant des commandes dans de nouveaux domaines d’activités comme l’agglomération ou les cokeries.

Activité opérationnelle

En ce qui concerne les réalisations, l’exercice sous revue a permis au groupe de mener à bien plusieurs grands projets. Chez Hyundai Steel en Corée du Sud, le dernier de trois hauts fourneaux en tout, pour lesquels Paul Wurth a fourni l’ingénierie et livré les composants-clés, a été mis à feu avec succès en septembre 2013. Deux autres mises en service ont eu lieu en Inde suite à la construction du nouveau haut fourneau No. 2 de Bhushan Steel et à la modernisation du haut fourneau ‘G’ de Tata Steel. Pour la première fois, Paul Wurth a aussi réalisé un programme complet de maintenance préventive d’un haut fourneau pour le compte d’un client brésilien.

Avec le démarrage de deux batteries de fours à coke ainsi que des installations connexes de traitement de gaz de cokerie chez PT Posco Krakatau en Indonésie, Paul Wurth a posé un jalon de plus dans le domaine toujours plus significatif des cokeries.

Gamme de produits élargie

Avec l’objectif d’étendre au mieux son champ d’action, le groupe cherche continuellement à élargir la gamme de ses produits. Ayant inscrit les activités de cokerie et d’agglomération à son programme, Paul Wurth maîtrise désormais également tous les procédés et équipements nécessaires à la préparation des matières en amont du haut fourneau.
En mars 2014, Paul Wurth a signé avec le groupe japonais Kobe Steel un contrat de licence l’autorisant à commercialiser la construction d’installations de réduction directe de type Midrex®. Avec une part d’environ 60% de la production annuelle mondiale de minerai de fer préréduit, le procédé Midrex® constitue le procédé de réduction directe à base de gaz naturel le plus répandu. Par cette prise de licence, Paul Wurth pourra accéder à de nouveaux marchés dans des régions riches en gaz naturel, comme par exemple au Moyen-Orient ou en Amérique du Sud/Centrale.  

Protection de l’environnement et efficience énergétique

Aujourd’hui plus que jamais, la maîtrise des impacts environnementaux fait partie intégrante des travaux de R&D du groupe Paul Wurth. Le projet phare consiste actuellement à porter à maturité industrielle le procédé de granulation sèche de laitier de haut fourneau. Pour ce faire, une installation pilote a été mise en service au dernier trimestre 2013 sur le site de la Dillinger Hütte en Allemagne. Ce procédé innovant peut se passer d’eau pour la granulation du laitier à la sortie du haut fourneau et permet de récupérer l’énergie contenue dans le laitier liquide, tout en réduisant les émissions de CO2 et de soufre. D’autres activités de R&D ont porté sur la filtration sèche à l’agglomération ou encore sur le traitement hydro-métallurgique de coproduits sidérurgiques.

Les résultats de l’année 2013

Le chiffre d’affaires de l’exercice sous revue s’établit à 483,8 millions d’euros (+ 7,1% par rapport à 2012) et Paul Wurth clôture l’année 2013 avec un résultat consolidé avant impôts de 22,5 millions d’euros. L’Assemblée générale a approuvé la distribution d’un dividende brut de 210 euros par action au titre de l’exercice 2013.

Perspectives

Comme il est peu probable que l’industrie sidérurgique passe des commandes majeures en 2014, les attentes pour l’année en cours restent assez prudentes. La réalisation d’investissements urgents, indispensables à l’entretien et au bon fonctionnement d’installations de production peut toutefois engendrer des effets de rattrapage et ainsi amener un certain éclaircissement conjoncturel. Par ailleurs, le développement continu du portefeuille technologique déjà très large du groupe, sa présence internationale ainsi que la compétence et flexibilité de ses collaborateurs contribueront à surmonter la faible conjoncture actuelle et à faire face aux défis à venir.