L’étude de 2014 réalisée auprès des professionnels de santé vient compléter celle déjà effectuée en 2013 auprès des consommateurs de soin sur des grandes thématiques identiques

Plus précisément, l’étude 2014 permet de connaître l’avis des professionnels de santé sur la performance globale du système, notamment sa capacité à rester attractif pour les patients, son niveau de maturité en matière d’innovation et d’utilisation de nouvelles technologies, ainsi que sur les principaux facteurs d’augmentation de ses coûts. Enfin, l’étude indique de nombreuses pistes d’amélioration du système, suggérées par les professionnels de santé. 

« Au vue des défis auxquels le système de santé doit faire face, il semblait pertinent de collecter en 2014 les perceptions des professionnels de santé au Luxembourg pour les confronter aux perceptions des consommateurs de soins, collectées lors de nos études réalisées en 2013 et 2011. » commente Luc Brucher, Partner en charge de l’industrie de la santé et des sciences de la vie au sein de Deloitte Luxembourg.

En 2014, le système de santé luxembourgeois se trouvait en effet dans un contexte marqué par de multiples défis et contraintes. De nombreux projets critiques, tels que la révision du plan hospitalier, le statut du médecin référent, mais également l’amélioration de la qualité de la documentation des prestations, ou, le démarrage du DSP (Dossier Soins Partagé) sont toujours en cours et représentent un agenda ambitieux pour l’année 2015.

Les principales conclusions de l’étude sur le secteur de la santé tel qu’il est perçu par les consommateurs et les professionnels s’articulent autour de cinq points-clés :

Une perception globalement positive de la performance du système
Ainsi, à l’instar des consommateurs de soins, le système est globalement perçu comme performant, avec 75% des professionnels toutes catégories confondues qui l’estiment comme « bon » voire « très bon ». Dans le même ordre d’idées, pour les professionnels, le système de santé actuel semble répondre de manière adéquate aux besoins des consommateurs en matière de soins de santé.

Des centres de compétences plébiscités
Plus de 86 % en moyenne des professionnels pensent que la création de centres de compétences permettrait une meilleure coordination des soins et un accès à des expertises médicales optimales.
En outre, une grande majorité des professionnels (plus de 61% en moyenne, avec un pic à 74 % pour les médecins) pensent que la création des centres de compétences permettrait une augmentation de la qualité, sans pour cela engendrer une diminution des coûts. Sur ce point encore, les professionnels rejoignent l’avis des consommateurs.

Le DSP (Dossier de Soins Partagé) devrait avoir un impact positif
Selon les professionnels et les consommateurs de soins, l’informatisation des dossiers médicaux via notamment l’introduction du DSP aurait un impact positif sur la gestion, l’accessibilité des données médicales et la coordination des activités de soins.
A noter que l’assurance d’une protection des données personnelles est considérée comme un facteur « très important » voire « extrêmement important » pour le succès de la mise en œuvre du DSP par 80 % des professionnels.
Cependant, la réussite de la mise en œuvre du DSP passera aussi par la capacité des médecins à être transparents, ainsi qu’à soutenir et s’impliquer fortement dans sa mise en place et son déploiement.

Vers une expérience idéale à l’hôpital
Concernant l’expérience idéale à l’hôpital, point d’étude important pour les consommateurs de soins, les professionnels ont mis en exergue les éléments différentiateurs suivants :

• Un niveau de connaissances et de compétences des médecins et des soignants en ligne  pertinents par rapport aux problèmes de santé à traiter.
• Un processus de prise en charge du patient incluant une approche pluridisciplinaire.
• Un service au patient comprenant des explications de qualité compréhensibles par les consommateurs de soins, de l’écoute et du respect. 

Quelques pistes d’amélioration
Enfin l’étude révèle que les principales raisons évoquées pour se faire soigner à l’étranger sont identiques pour les consommateurs de soins et les professionnels. Les personnes interrogées évoquent principalement la qualité supérieure du diagnostic et de la prise en charge, ainsi que la disponibilité des médecins et des hôpitaux, capables de fournir des traitements spécifiques aux problèmes de santé des patients.
Dès lors, il convient de s’interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer la performance du système de santé luxembourgeois. Là encore, l’étude permet de relever quelques pistes intéressantes suggérées par la majorité des professionnels de santé eux-mêmes, parmi lesquelles :

• La favorisation d’un comportement préventif (via notamment une meilleure alimentation et la pratique d’un exercice physique régulier) et l’anticipation des problèmes de santé par des actions de détection et de dépistage précoce.
• La publication de plus d’informations sur la qualité des soins et des prestations proposés au Luxembourg, permettant de faire des choix plus avisés.
• Un meilleur suivi des avantages et faiblesses des différents traitements proposés afin d’effectuer de véritables analyses comparatives.

Présentation des résultats de l’étude Deloitte 2014
Les principales tendances de l’étude ont été présentées lors de la 4ème conférence annuelle de Deloitte, dédiée au secteur de la santé et des sciences de la vie, qui s’est tenue le 28 janvier en présence d’une centaine de professionnels et experts du marché luxembourgeois. Cet évènement, réalisé en collaboration avec la Fédération des Hôpitaux Luxembourgeois (FHL), a été successivement présidé par Lydia Mutsch, ministre de la Santé et de l’Egalité de Chances, Luc Brucher, Partner en charge de l’industrie de la santé et des sciences de la vie au sein de Deloitte Luxembourg, puis Paul Junck, Président de la FHL.

Retrouvez l’étude complète sur le site de Deloitte Luxembourg : www.deloitte.com/lu/lshc-outlook-2015