«Trouver un successeur valable et le préparer à prendre les rênes d’une entreprise, ainsi qu’une adaptation possible de la stratégie marketing et des produits et services offerts ne peut généralement pas se faire en quelques mois. Ces actions nécessitent normalement deux à cinq ans de préparation», souligne Herbert Eberhard de Creditreform Luxembourg.  Le temps presse pour les gens concernés, car une succession mal préparée peut avoir des conséquences néfastes sur la motivation des vieux et jeunes collaborateurs,  qui veulent travailler dans une entreprise pleine d’avenir et non dans une firme «en fin de série».

Le propriétaire risque, que longtemps avant la remise de l’entreprise dans d’autres mains, que les bons employés soient partis, car il leur manquait une perspective d’avenir. Pour Creditreform Luxembourg, une succession mal préparée peut également être une raison pour expliquer la dérive d’anciennes entreprises dans la faillite.

Dans son analyse semestrielle, Creditreform Luxembourg  écrit qu’en 2014 environ 70% des faillites au Grand-Duché étaient dues à des firmes qui avaient plus de cinq ans d‘âge, dont 16% avaient même plus de 15 ans d’âge.  De nombreuses «faillites silencieuses» dues à des fermetures viennent s’y ajouter, mais ne sont pas prises en compte dans les statistiques comme tel. Une préparation suffisante pour garantir le changement de génération y faisait défaut. Les entrepreneurs doivent agir dès maintenant, pour trouver les bonnes solutions et ne pas être forcés à mener une course contre le temps.

Souvent on trouve le bon successeur dans l’équipe dirigeante d’une firme. La coopération avec les instances officielles, comme la Chambre de commerce ou la

Chambre des métiers ainsi que les associations professionnelles permet de préparer à temps les solutions nécessaires au bon déroulement d’une succession. Des concurrents aussi bien que des fournisseurs peuvent aider à prendre les mesures nécessaires. Pour des raisons évidentes, un examen de solvabilité devra être engagé pour tous  les successeurs possibles, pour que leur situation et le développement professionnel puissent être évalués et la bonne direction être entamée, souligne Herbert Eberhard.

En fin de compte, il est dans l’intérêt de l’entrepreneur qu’un bon prix de vente soit réalisé et aussi payé. Ce dernier est seulement possible avec une firme qui est bien équipée pour l’avenir et qui a une bonne solvabilité.