Reprise économique à la traîne : les banquiers s’inquiètent

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L’édition 2015 de l’enquête ‘Banking Banana Skins’ fait l’inventaire des principales menaces pesant sur les banques. La lente reprise économique mondiale préoccupe les banques qui craignent des répercussions négatives sur leur secteur encore fragilisé par la crise financière.

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17/12/2015 | Publication
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Selon l’étude mondiale «Banking Banana Skins 2015», réalisée conjointement par la CSFI et PwC, l'environnement macro-économique figure en tête des risques pour les acteurs de la banque, devant l’excès de règlementation. Cette année plus de 670 banquiers, régulateurs bancaires et observateurs de l'industrie bancaire de 52 pays ont répondu à cette étude.

Au Luxembourg, 28 professionnels du secteur bancaire ont partagé leurs points de vue sur les risques potentiels qui se dessinent.

Règlementation : Miser sur la qualité

L’excès de réglementation est la préoccupation principale des acteurs bancaires luxembourgeois. Certains participants ont mentionné l’importance de trouver un meilleur équilibre entre la réglementation et les effets économiques de celle-ci sur une banque (et donc sa viabilité). Bien que ce risque se trouve en tête de peloton, les répondants sont toutefois plus nuancés par rapport à l'enquête précédente. Si la nécessité de contrôles plus stricts fait l’unanimité, les coûts liés à la mise en place et l’efficacité des règlementations divisent.

« L’implémentation de la réglementation engendre des coûts importants, explique Olivier Carré, associé et Banking Leader chez PwC Luxembourg. Les sociétés FinTech sont sur le même segment que les banques mais ne sont pas soumises aux mêmes règles. Les regulateurs doivent mettre en place des mesures plus équitables pour assurer des modèles durables ».

L’environnement macro-économique incertain préoccupe les banques

L'environnement macro-économique incertain représente une menace majeure et pèse sur la reprise du système bancaire mondial. Les participants luxembourgeois ont positionné ce risque en deuxième place du classement.

Les préoccupations relatives aux perspectives économiques sont également importantes, à l’échelle mondiale et nationale. Deux arguments sont évoqués : (1) le niveau élevé de la dette qui persiste dans tous les secteurs - gouvernement, entreprises et consommateurs - ainsi que (2) l’incertitude sur l'avenir des mesures d’assouplissement quantitatifs et des taux d'intérêt.

« La viabilité et la durabilité des modèles d'affaires de la banque constituent le premier pilier de l'évaluation prudentielle de la Banque centrale européenne où la BCE montre aussi ses préoccupations concernant les taux d'intérêt actuellement bas », ajoute Emmanuelle Henniaux, associé chez PwC Luxembourg, en charge des services de gestion des risques.

La criminalité sur toutes les lèvres

Les banques luxembourgeoises sont particulièrement sensibles à la montée de la criminalité financière, et notamment de la cybercriminalité (n° 3). La cybercriminalité est une préoccupation mondiale, les cybercriminels ciblent les failles d'un système bancaire mondial imbriqué. Le changement dans la relation client (banque en ligne) ainsi que la capacité des banques à gérer la criminalité posent également question. Les participants ont indiqué être préoccupés par leur niveau de technologie (n° 5) ainsi que par leurs systèmes de gestion des risques (n° 10).

Le « shadow banking » constitue également une inquiétude majeure, qu’il s’agisse d'institutions non financières (fonds) chassant sur les terres de la banque ou de sociétés FinTech qui fournissent des services bancaires sans en couvrir la pleine chaîne de valeur.

Contrairement à d'autres pays, le Luxembourg a été moins exposé aux risques de problèmes de crédit (n ° 17) et de marchés émergents (n ° 22).

Parmi les autres inquiétudes, on retiendra :

  • Les ressources humaines : les participants ont exprimé leurs préoccupations quant au recrutement de jeunes talents, qui ne s’engagent plus vers un secteur d'économie où la réputation a été endommagée par la crise financière mondiale.
  • Les réseaux sociaux : les banquiers restent prudents sur l'utilisation des réseaux sociaux, qu’ils perçoivent comme imprévisibles et compliqués à gérer.

L’étude Banking Banana Skins Survey est disponible sur le site web de PwC Luxembourg.

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