Si on considère l’ensemble des faillites, le secteur du bâtiment a enregistré l’augmentation la plus importante. «Concrètement, 91 faillites contre 70 en 2014, soit une progression de 30%.», affirme Herbert Eberhard.

À l’inverse, le secteur du commerce a connu une régression de 10,03%. 260 faillites ont été enregistrées dans ce secteur contre 289 en 2014. Également, dans le secteur de la production, Creditreform a pu enregistrer une baisse de 12,50% par rapport à l’année précédente.

Tout comme en 2014, le secteur de la production est celui où on trouve le moins de faillites. Sa part dans le total des faillites est seulement de 1,60%.

Le secteur le plus concerné est celui des services, pour lequel 508 faillites ont été enregistrées, soit une part de 58,19% dans le total des faillites, par rapport à 470 faillites en 2014, ce qui représente une progression de 8,09%.

La part des entreprises de plus de cinq ans ayant fait faillite, 578 entreprises, a augmenté de 63,31% à 66,21%.
Le taux des entreprises de moins de cinq ans ayant fait faillite a cependant légèrement reculé à 34%. Bien qu’en 2014 310 sociétés étaient encore concernées, ce nombre est passé à 295 faillites en 2015.

Dans le secteur du bâtiment, l’industrie du bâtiment principale fut la plus concernée, notamment la société « OR TP S.A. » fondée en 2011 avec un effectif de plus ou moins 90 employés et un chiffre d’affaires de l’ordre de 14 millions d’euros.

Par ailleurs, Creditreform a également enregistré d’autres faillites importantes. Notamment, l’«Imprimerie Fr. Faber S.A.» de Mersch comptant 110 employés et un chiffre d’affaires de 12,5 millions d’euros et la société «W.P.S.-Luxembourg S.à r.l.», ayant eu son activité dans le domaine de l'immotique, avec ses 75 employés et un chiffre d’affaires de 8,9 millions d’euros, étaient concernés.

Si on analyse l’évolution des faillites par tribunal d’arrondissement, on constate qu’à Luxembourg les déconfitures ont progressé de façon considérable à 759 faillites par rapport à 691 l’année précédente. Le tribunal d’arrondissement de Diekirch accuse cependant une nouvelle régression d’à peu près 26%. Les déconfitures ont baissé de 154 en 2014 à 114 en 2015. Tout comme en 2014, il s’agit ici généralement de petites entreprises du secteur du commerce et des services. Selon Herbert Eberhard, il faudra surveiller si cette tendance positive se poursuit en 2016.

Creditreform Luxembourg estime que le nombre des faillites continuera à se situer à plus ou moins 900 affaires par année.