Les écarts de compétences et le manque d’impact et d’influence sont les principales préoccupations des directeurs d’audit selon un nouveau rapport Deloitte
Les directeurs d’audit (Chief Audit Executives, CAE) ont conscience que les groupes d’audit interne doivent changer, mais bon nombre d’entre eux éprouvent des difficultés à agir en conséquence, selon un nouveau rapport de Deloitte Global intitulé « Evolution or irrelevance ? Internal Audit at a crossroads. »
Cette étude portant sur plus de 1 200 CAE dans 29 pays et huit secteurs constitue l’analyse la plus complète de l'audit interne par Deloitte1 à ce jour. Les répondants ont été invités à s’exprimer sur le statut, les capacités, les activités et les ressources de leur fonction, à l’heure actuelle et sur les trois à cinq ans à venir.
Seuls 28% des répondants pensent que leurs groupes d’audit interne ont une influence et un impact importants sur leur organisation. En fait, 16% pensent que leur fonction d’audit interne n’a que peu ou pas d’impact et d’influence sur le conseil d’administration, l’équipe de direction et les autres membres clés du personnel. Pourtant, 64% pensent qu’il sera important d’avoir beaucoup d’impact et d’influence au sein de leurs organisations sur les trois à cinq prochaines années.
« Ces résultats sont frappants puisqu’ils révèlent une divergence entre l’impact et l’influence actuels des audits internes et l’impact et l’influence qu’ils devraient avoir », explique Laurent Berliner, Partner chez Deloitte Luxembourg et Deloitte EMEA FSI Risk Advisory Leader.
« Les groupes d’audit interne doivent accroître de manière substantielle leur importance au sein de leurs organisations pour jouer le rôle critique qu’ils devraient jouer dans le cadre d’une gouvernance d’entreprise efficace. Leur manque apparent d’impact et d’influence est inquiétant et appelle clairement des mesures de changement. »
L’étude révèle que plus de la moitié des CAE (57%) ne sont pas convaincus que leurs groupes d’audit interne possèdent les compétences et l'expertise nécessaires pour répondre aux attentes des parties prenantes en matière d’audits efficaces, de rapports pertinents et de soutien efficace aux décisions. Seuls 13% se disent tout à fait satisfaits des compétences de leurs groupes. Les écarts de compétences le plus souvent cités sont liés aux technologies de l’information, notamment le domaine du cyberespace et du cloud computing, ou encore les technologies d’analyse des données.
La majorité des répondants utilisent actuellement des outils d’analyse pour leur travail sur le terrain, mais ils sont moins nombreux à le faire dans le cadre de leur planification annuelle et dans la définition de la portée des audits. Au cours des trois à cinq prochaines années, 58% des répondants s’attendent à utiliser des outils d’analyse pour au moins la moitié de leurs audits. 37% s’attendent à une utilisation intensive, c’est-à-dire à utiliser des outils d’analyse dans au moins 75% de leurs audits.
L’enquête révèle non seulement des lacunes dans l’utilisation des technologies d’analyse, mais aussi dans les attentes des parties prenantes en matière d’activités plus proactives et prédictives (par ex. anticipation des risques) de la part de l’audit interne – précisément les activités rendues possibles par les technologies d’analyse.
« L’utilisation des technologies d’analyse dans les audits internes devient plus importante que jamais. Notre enquête indique qu’il existe des outils d’analyse permettant d’exploiter toute la richesse des données disponibles et de fournir des informations plus utiles sur les problèmes et risques pour l’entreprise », explique Laurent Berliner. « L’utilisation renforcée des outils et techniques d’analyse est l’une des priorités les plus urgentes pour l’audit interne. »
Autres résultats du rapport :
- L’utilisation actuelle des outils d’analyse se limite largement à un niveau basique - Alors que 86% des répondants utilisent des outils d’analyse, seuls 24% les utilisent à un niveau intermédiaire et 7% à un niveau avancé. La plupart (66%) utilisent des outils de base, ad hoc (par ex. des tableurs), voire n’utilisent aucun outil d’analyse.
- Le reporting dynamique est en passe de faire un bond en avant - L’utilisation de documents textuels statiques et de présentations pour communiquer avec les parties prenantes va diminuer, et l’utilisation d’outils dynamiques de visualisation devrait augmenter, passant de 7% à 35% des répondants. (Les outils de visualisation génèrent des « cartes thermiques », des diagrammes à bulles et d’autres représentations des données facilement compréhensibles.)
- Les services de conseil vont probablement progresser - Plus de la moitié (55%) des répondants s’attendent à une augmentation de la part des services consultatifs qu’ils fournissent au cours des trois à cinq prochaines années.
- L’innovation sera le moteur de développements importants - Les CAE citent l’anticipation des risques (39%) et les technologies d'analyse des données (34%) comme les deux innovations les plus susceptibles d’impacter l’audit interne au cours des trois à cinq prochaines années.
- Les contrôles de la planification stratégique et de la gestion des risques vont probablement s’intensifier - Environ un tiers des groupes d’audit interne ont évalué le processus de planification stratégique de leur organisation au cours des trois dernières années, mais plus de la moitié prévoient de le faire au cours des trois prochaines années. Sur les trois prochaines années, 70% s’attendent à évaluer le processus de gestion des risques de leur organisation, contre 54% au cours des trois dernières années.
- L’utilisation de ressources alternatives devrait progresser - Le pourcentage de répondants possédant des programmes formels de rotation devrait doubler au cours des trois à cinq prochaines années. Le pourcentage utilisant des programmes d’« auditeurs invités » devrait augmenter de 50% et, selon les répondants, l’utilisation de ressources communes devrait augmenter également.
- Les budgets resteront probablement inchangés, ce qui pourrait poser des défis - À un moment où l’audit interne pourrait être amené à faire des investissements importants pour renforcer son impact et son influence, la moitié des CAE s’attendent à ce que leurs budgets restent inchangés, et un tiers d’entre eux espèrent une légère augmentation de leurs budgets. Seuls 10% s’attendent à une réduction de budget.
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