D’après l’étude de KPMG organisée auprès des dirigeants du monde de l’entreprise luxembourgeois et moins de deux ans après la présentation par Jeremy Rifkin de l’étude "Third Industrial Revolution Strategy Study" pour l’industrie au Luxembourg, il semblerait que ses défenseurs soient les personnes qui ont la connaissance la plus approfondie de l’étude et de ses résultats.

Patrick Wies, Head of Corporates, Industry and Public Sector chez KPMG Luxembourg, commente:

« Les travaux de recherche, qui ont examiné les opinions de 49 décideurs de haut niveau, ont clairement montré que plus les dirigeants d'entreprise interrogés connaissaient l’étude Rifkin, plus leur sentiment était positif par rapport à celle-ci. Bien que l'étude ait révélé un manque de connaissance avec presque 80 % des personnes interrogées qui ont admis avoir très peu de connaissances sur l'impact de l'étude Rifkin, les personnes qui y sont plus familières ont une opinion positive sur l'impact des groupes d'action établis à la suite de la recherche. »

Rifkin n’est peut-être pas en tête des préoccupations de certains dirigeants d’entreprise, mais la compétitivité du marché de l’emploi est certainement un élément pertinent pour les dirigeants sondés.

Concernant le marché du travail luxembourgeois, le rapport constate qu’il s’agit actuellement d’un marché plutôt favorable aux salariés, avec une majorité de dirigeants qualifiant la recherche de professionnels expérimentés comme étant un challenge. 82% des dirigeants interrogés affirment que cette recherche est plutôt difficile voire difficile, et seuls 16% trouvent le processus plutôt facile. Ces chiffres sont en augmentation par rapport à l’année passée, indiquant une aggravation du problème et faisant du marché luxembourgeois un marché favorable aux salariés.

Malgré les défis actuels en termes de recherche de collaborateurs, les dirigeants d’entreprise expriment une perspective positive sur l’économie de manière générale. Concernant les attentes du Luxembourg en matière de développement économique pour les 12 prochains mois, les sondés restent optimistes et prédisent tous une certaine croissance, aucun d’entre eux n’anticipant une contraction de l’économie dans l’année à venir.

Bien qu’il existe un consensus général sur l’état de croissance de l’économie, il n’y a pas d’unanimité sur la définition de la croissance qualitative.

Gilles Poncin, Partner chez KPMG, note « qu’en évaluant la façon dont les dirigeants sondés ont défini la croissance qualitative, il est apparu clairement qu’il y avait une multitude d’interprétations de ce terme, et par conséquent un certain niveau de confusion à propos de sa véritable signification. Alors que les élections législatives approchent à grand pas et que le terme de « croissance qualitative » entre dans le vocabulaire de la campagne électorale, il apparaît évident qu’une clarification est nécessaire quant à la façon dont ce terme est défini et à sa pertinence pour les électeurs. »