Cet investissement s’inscrit dans l’ensemble de projets qui a fait l’objet d’un protocole d’accord (MoU) signé en septembre dernier entre ArcelorMittal Luxembourg et le ministère de l’Economie. Ce protocole confirme la volonté du gouvernement luxembourgeois de soutenir financièrement ce type d’investissements stratégiques, par le biais des différents mécanismes d’aides applicables. Pour ce projet en particulier, les subsides mis à disposition par l’Etat luxembourgeois avoisinent les 15 millions d’euros.

Le nouveau four à arc électrique de Belval constitue l’un des projets phares de ce protocole d’accord. Il offrira une meilleure efficience énergétique et une capacité de production d’acier au Luxembourg augmentée de près de 15 %, pour atteindre 2,5 millions de tonnes d’acier par an. Avec ce nouvel outil, qui remplace le four électrique utilisé depuis 1997, et avec des investissements auxiliaires qui seront réalisés dans d’autres secteurs de l’aciérie de Belval, les usines luxembourgeoises d’ArcelorMittal Luxembourg seront en auto-suffisance en matière de capacité de production d'acier brut pour couvrir les besoins en produits finis laminés au Grand-Duché. Le laminoir Train A du site de Rodange notamment sera désormais alimenté exclusivement par cette nouvelle installation, pour la production de ses nombreuses gammes de rails et de produits de niche.

Un four électrique produit de l’acier à partir de ferraille recyclée et peut fonctionner uniquement à l’aide d’énergies renouvelables. Ce procédé, au-delà de ses avantages en matière de recyclage de ferraille, permet de diviser par six(1) les émissions de CO2 par rapport à une production d’acier réalisée via la voie classique à l’aide de hauts-fourneaux.

L’installation de ce nouveau four électrique à Belval va démarrer dès cette année, pour une mise en service en 2025.

Geert van Poelvoorde, Vice-Président d’ArcelorMittal et Directeur Général d’ArcelorMittal Europe, a déclaré : "Ce projet est la première concrétisation du protocole d'accord que nous avons signé en septembre dernier avec le ministre de l'économie, M. Fayot, pour développer des initiatives visant à permettre aux sites luxembourgeois d'ArcelorMittal de s'engager sur la voie d'une production d'acier neutre en carbone. Il s'agit d'une étape importante dans un projet qui a progressé rapidement et qui démontre le soutien du gouvernement luxembourgeois à notre stratégie de décarbonisation".

Sanjay Samaddar, Directeur Général d’ArcelorMittal Europe Produits Longs, a souligné : “Grâce au soutien du Gouvernement, nous pouvons réaliser cette avancée dans la modernisation de nos installations, pour améliorer notre efficience énergétique opérationnelle et progresser dans la réduction de notre empreinte carbone. C’est aussi une illustration de la volonté du Groupe ArcelorMittal d’investir dans l’avenir de la sidérurgie luxembourgeoise qui possède un savoir-faire unique en matière de produits à haute valeur ajoutée. »

Pierre Jacobs, CEO d’ArcelorMittal Luxembourg Produits Longs a indiqué : « C'est une excellente nouvelle que nous puissions maintenant procéder à la construction d'un nouveau four à arc électrique pour Belval ; ce projet bénéficiera à toutes nos activités sidérurgiques au Luxembourg. Ce sera un défi pour nos équipes de faire fonctionner cette installation d'ici 2025, mais je suis convaincu qu'avec notre savoir-faire et la motivation de nos équipes, nous pourrons le relever avec succès ».

Franz Fayot, Ministre de l’Economie, a déclaré « La réalisation de ce projet est une preuve tangibleque nous sommes capables, au Luxembourg, de faire vivre et de développer notre industrie, au travers d’un projet qui s’inscrit parfaitement dans la feuille de route fixée par l’Europe pour lutter contre le changement climatique et qui cadre aussi avec les travaux entamés au sein du Haut Comité pour l’Industrie. »

(1) Une tonne d’acier produite par la voie traditionnelle à l’aide de hauts-fourneaux génère environ 2,2 tonnes de CO2. Cette même tonne d’acier réalisée à partie de ferraille recyclée fondue dans un four à arc électrique émet seulement 600 kg de CO2. Ce chiffre tombe aux alentours de 300 kg lorsque le four électrique fonctionne à l’aide d’énergie renouvelable. A titre d’exemple, une palplanche produite par ce procédé affiche un bilan de 370kg CO2/tonne.