Enquête de KPMG: Impacts des défis réglementaires sur les activités et le modèle opérationnel des sociétés de gestion à Luxembourg
KPMG a mené une enquête pour faire un état des lieux de la situation actuelle des sociétés de gestion à Luxembourg (secteur qui couvre près de 2300 emplois au Luxembourg – source : CSSF) ainsi que des évolutions attendues en matière de stratégie, de modèle opérationnel, d’architecture informatique et d’alignement vis-à-vis des changements réglementaires en cours.
Sociétés de gestion : consolider ou partir ? Quelle stratégie au Luxembourg ?
L’enquête apporte un message rassurant quant au développement des activités de ce secteur à Luxembourg. En effet, seuls 4 % des participants envisagent de fermer leurs opérations alors que la majorité d’entre eux anticipent une croissance de leurs activités. Par contre, deux points ont été considérés comme particulièrement préoccupants :
- l’augmentation des coûts et
- la difficulté de recrutement de profils de ressources adéquats.
Il n’est dès lors pas surprenant de constater que la majorité des sociétés interrogées considèrent le recours à des solutions d’externalisation et à la mise en place de programmes de réduction des coûts comme les réponses privilégiées à ces préoccupations.
L’autre conséquence de l’augmentation des coûts est la nécessité largement partagée de revoir les politiques de tarification et de prise de marges ainsi que la nature des portefeuilles clients notamment en se concentrant sur les segments de valeur.
Externalisation ou internalisation ? Conséquences des réglementations
En ce qui concerne le modèle opérationnel, près de 80% des sociétés de gestion et particulièrement les sociétés de petite taille confirment avoir déjà externalisé tout ou partie de leurs opérations. Cependant, les évolutions réglementaires ainsi que celles visant à renforcer la responsabilité et la substance des sociétés de gestion contribuent à renverser la tendance en matière de sourcing. En effet, la proportion d’activités internalisées est amenée à plus que doubler, passant de 22% à 48%. Ceci constitue un des moyens par lesquels les sociétés de gestion espèrent amener plus de substance à leurs établissements. Le principal défi qu’elles auront à relever sera de trouver le juste équilibre entre les coûts d’internalisation et la mise en conformité avec les nouvelles exigences réglementaires.
Investissements au niveau de l’IT : challenge et opportunités
Sur le volet informatique, nous constatons que les petites sociétés y allouent proportionnellement près de la moitié du budget alloué par les sociétés de plus grande taille (8% du budget total vs. 15%). En outre, de façon globale, la plus grosse part (72%) des budgets IT est dédiée à la gestion journalière des besoins de la société et peu de moyens financiers sont ainsi disponibles pour des projets d’amélioration et de transformation. L’architecture applicative des sociétés de gestion est constituée quant à elle en grande partie d’outils simples comme MS Office. Les activités relevant du domaine juridique sont celles pour lesquelles l’accompagnement par des systèmes sous licence ou développés en interne est le plus bas, essentiellement concernant la maintenance de prospectus (62%).
Les compagnies les plus grandes sont par contre assez bien équipées en systèmes pour leurs activités majeures, à savoir la gestion des risques, la conformité, la production de KIID… Ces domaines sont également ceux pour lesquels le marché des fournisseurs de service est le plus mature.
De manière surprenante, de nombreux participants (41% des petites sociétés et 31% des grandes) ne sont pas capables d’indiquer le type de systèmes qu’ils utilisent. Cela reflète un certain niveau d’opacité liée aux activités externalisées et aux outils utilisés par les fournisseurs de service. Le niveau de satisfaction des participants dans leurs systèmes IT est quant à lui assez élevé avec seulement 3% d’entre eux se déclarant insatisfaits de leurs solutions IT actuelles. Il est à noter que parmi les quelques participants (8%) ayant annoncé leur intention de remplacer leurs outils informatiques dans les deux prochaines années, le système le plus souvent mentionné est le système de gestion des risques.
En conclusion : quel avenir pour les sociétés de gestion ?
Les sociétés de gestion ont abordé ou vont devoir aborder une phase délicate de prises de décision à la fois stratégiques, opérationnelles et informatiques où les contraintes réglementaires seront à intégrer aux budgets de développement et de fonctionnement tout en essayant de maintenir ou de réduire le ratio coûts-revenus à un niveau acceptable. Les changements réglementaires offrent cependant également des opportunités pour étendre les activités des sociétés de gestion. Ainsi, la nouvelle Directive AIFMD peut à coup sûr être l’occasion d’attirer à Luxembourg de nombreux fonds alternatifs en réponse aux demandes toujours fortes de produits à haut rendement mais désormais également avec une protection adéquate et flexible des investissements. Nul doute que Luxembourg saura à nouveau faire preuve d’ingéniosité afin de surmonter les obstacles réglementaires et profiter des opportunités qui s’en dégagent.
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