Symposium sur le capital-investissement de Deloitte Luxembourg
Aperçu des tendances du marché pour 2014
Devant plus de 100 participants au premier symposium sur le capital-investissement de Deloitte Luxembourg, les intervenants ont débattu des tendances du marché du capital-investissement pour 2014, ainsi que des résultats de l’étude effectuée par Deloitte Luxembourg au sein du marché local.
Les principaux intervenants, Alexandre Prost-Gargoz, Partner chez Deloitte Luxembourg, Georges Hübner, de l’école de gestion HEC, Richard Butler, associé chez ESO Capital Group et Claude Rosevegue, associé chez APAX France, ont partagé leurs avis sur plusieurs des points abordés pendant la conférence.
Quelles sont les principaux défis et opportunités du secteur du capital-investissement cette année ?
Alexandre Prost-Gargoz, Partner chez Deloitte Luxembourg : « Le Luxembourg est une juridiction clé pour le capital-investissement en Europe, et il joue un rôle central en offrant des structures d’investissement collectives pour les investisseurs institutionnels. Ces investisseurs veulent augmenter leurs placements en capital-investissement, spécifiquement en Europe. Parallèlement, le Luxembourg a mis à niveau la boîte à outils dédiée au capital-investissement avec une version rénovée des sociétés en commandite et une implémentation pragmatique de l’AIFMD. Tout cela indique donc une perspective positive en matière de potentiel commercial pour le Luxembourg. Cependant, la concurrence n’a jamais été aussi rude en Europe. En effet, de nombreux pays réclament maintenant leur part, et se disputent au sujet de l’infrastructure offerte (AIFMD) et des taxes (je ne parle pas ici uniquement du Luxembourg, puisque la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont également été sur la sellette récemment). Ainsi, nous devons rester très proches de nos clients et continuer à faire preuve d’un professionnalisme et d’une réactivité à toute épreuve pour anticiper les attentes du marché. »
Quelle est la voie la plus efficace pour financer un capital-risque : publique ou privée ?
Georges Hübner, de l’école de gestion HEC : « En Belgique, selon notre échantillon de 515 sociétés évaluées entre 1998 et 2007, le capital-risque en lui-même ne constitue pas une condition suffisante pour garantir une transformation rapide et efficace des entrées (facteurs de production) en sorties (valeur ajoutée). Néanmoins, le capital-risque privé tend à créer une efficacité sur le court terme, alors que les sociétés ayant un capital-risque public présentent de moins bonnes performances que les sociétés n’ayant pas de capital-risque. Cela est cohérent avec la prise de position classique de ces entreprises, à savoir que le but n’est pas de créer de la valeur sur le court terme. Cependant, ce phénomène ne va pas dans le sens de leur objectif, qui est de créer des emplois. Il y a une situation qui combine le meilleur des deux mondes ; il s’agit du cas où les autorités publiques, lorsqu’elles souhaitent intervenir, adoptent les normes de gouvernance strictes peu appréciées, fréquentes dans le secteur du capital-risque privé, mais en incorporant les exigences de leur rôle de facilitateur (conjoncturel) visant à soutenir l’économie pendant les périodes de ralentissement. Les sociétés à capital-risque privé sont généralement réticentes à adopter ce rôle. »
Que pensez-vous de l’affirmation suivante ? Quelle est la différence entre profit et trésorerie ? Souvent, il s’agit de la différence entre réussite et faillite.
Richard Butler, associé chez ESO Capital Group : « Selon moi, le profit est un objectif sur le long terme, vers lequel nous tendons tous. Au bout du compte, une société réalisant un bon profit est une société riche. Cependant, la trésorerie est ce qui permet à une entreprise de fonctionner au jour le jour. Il est possible de survivre pendant quelques années sans profit, mais sans trésorerie, la survie est impossible, indépendamment de la profitabilité. Les facteurs qui stimulent la profitabilité peuvent être nocifs pour la trésorerie ; il est donc essentiel de traiter ces deux aspects conjointement. »
Claude Rosevegue, associé chez APAX France : « Cette affirmation, dans le secteur du capital-investissement, peut se traduire par : « l’argent est roi ».
On peut en tirer plusieurs points clés :
- La nécessité de mesurer et de prévoir l’argent allant être généré ou dépensé
- La capacité à optimiser les besoins en matière de fonds de roulement
- La capacité à investir et à financer les investissements
- La capacité à communiquer avec les partenaires financiers
Une entreprise, et plus particulièrement son directeur financier, doit contrôler ses profits et ses pertes, bien entendu, mais doit également contrôler le bilan, et donc la trésorerie. Les entreprises qui se développent rapidement sont généralement plus à risque que les autres concernant la trésorerie, car elles peuvent éprouver des difficultés à anticiper la croissance de leurs dépenses, par rapport au flux de trésorerie entrant. Les start-ups sont également à risque si elles n’évaluent pas correctement leur taux de dépense et leurs besoins futurs en matière de financement. Tout budget doit donc inclure un rapport mensuel sur les profits et les pertes, un bilan mensuel et un tableau de financement. Et ces trois éléments doivent être cohérents !
En plus du rapport sur les profits et les pertes, l’équipe de gestion doit se concentrer sur les besoins en matière de fonds de roulement : recouvrement, conditions de paiement des fournisseurs, gestion des stocks. De plus, les investissements et leurs financements ne doivent bien entendu pas dépasser les fonds disponibles.
Enfin, je pense que les entreprises doivent impérativement optimiser leur communication avec leurs partenaires financiers : promoteurs du capital-investissement, banques, assureurs crédit. Cela signifie qu’il faut fournir des informations précises de manière ponctuelle, mais aussi anticiper les mauvaises nouvelles. Une entreprise doit dégager de l’assurance. Même si les nouvelles ne sont pas aussi bonnes que prévu, les partenaires financiers seront prêts à soutenir l’entreprise s’ils sont tenus au courant avant la crise, et ils feront confiance à l’équipe de gestion. »
Une étude menée par Deloitte Luxembourg sur le marché local du capital-investissement, présentée pendant le symposium, a indiqué que les fournisseurs de services locaux considéraient le capital-investissement comme une activité stratégique pour leur organisation, mais aussi qu’une rude concurrence s’était développée et tendait maintenant vers des services spécialisés et à valeur ajoutée, des offres de service globales, des frais et une qualité de service généralisée.
De plus, les offres de services multi-juridictionnelles et couvrant plusieurs pays requises par les sociétés en nom collectif ont encouragés les agences de recouvrement d’actifs à mettre en place des modèles opérationnels comprenant des centres de compétences dans le monde entier, les sociétés en nom collectif étant plus impliquées dans le processus de création de fonds et souhaitant établir des partenariats plus collaboratifs avec les agences de recouvrement d’actifs.
Communiqués liés
Les 100 ans d’une entreprise familiale luxembourgeoise !
L’entreprise a+p kieffer omnitec fête ce4e année son 100ème anniversaire....
Cactus soutient Finn Kemp, jeune athlète nageur aux talents...
Cactus est fier d’annoncer son partenariat avec Finn Kemp, un jeune nageur au ...
Sondage spontané pour célébrer plus de 200 000 euros de d...
Quest a le plaisir de présenter les résultats du sondage de Questions.lu, marq...
L'ILNAS organise une session de sensibilisation "Standardiza...
Le jeudi 24 octobre 2024, l’ILNAS propose une formation qui a pour but de sens...
RSA launches technology and management liability insurance s...
RSA Luxembourg, part of Intact Insurance Specialty Solutions, today announces th...
Lancement d'une nouvelle connexion intermodale entre Bettemb...
CFL multimodal a le plaisir d'annoncer le lancement de sa nouvelle connexion i...
Il n'y a aucun résultat pour votre recherche