Cette enquête, réalisée conjointement par Urban Land Institute (ULI) et PwC, montre que la concurrence acharnée visant les biens de très grande qualité en Europe pousse les investisseurs vers les marchés redevenus porteurs, tels que l'Irlande, les villes de province et les résidences secondaires.

« L'économie européenne reprend des couleurs et les incertitudes politiques quant à son avenir se dissipent peu à peu. Si les acteurs du secteur immobilier demeurent prudents et la sécurité reste le mot d'ordre, cette dernière n'est plus une priorité absolue aux yeux des investisseurs. Les capitaux affluent et l’accès au crédit est plus simple même si l'accès à ce dernier dépend de la situation géographique du bien et de l'objet de l'investissement », constate Amaury Evrard, associé, Real Estate & Infrastructure Leader chez PwC Luxembourg.

« Les actifs “prime” devraient continuer de faire l’objet d’investissements à la faveur de l'ouverture progressive des marchés de capitaux au cours de l'année 2014. Le manque de financement se fait moins ressentir en raison de l'arrivée de fonds spécialisés et de l'expansion stratégique des assureurs sur le marché obligataire. Les titres adossés à des créances hypothécaires commerciales (CMBS) pourraient également venir étayer cette tendance : en effet, ce type de financement est susceptible de revenir sur le devant de la scène en Europe », analyse Thierry Braem, associé chez PwC Luxembourg.

Le marché immobilier luxembourgeois devrait se maintenir ou même progresser cette année par rapport à 2013. 

« Nous tablons sur un regain d'intérêt pour l'immobilier en périphérie ou des actifs moins “core”. La demande pour ces actifs a été telle au cours des dernières années que les prix se sont envolés au point que bon nombre d'investisseurs sont désormais exclus de ce marché. Pour ces investisseurs, l'immobilier périphérique constitue ainsi une opportunité d'investissement intéressante. À l'heure actuelle, nous envisageons une augmentation légère des loyers. Les rendements locatifs devraient quant à eux continuer à stagner, notamment pour les actifs “prime/core” », estime John Ravoisin, associé, Real Estate Advisory Leader chez PwC Luxembourg.

En 2014, plusieurs grandes entreprises vont occuper de nouveaux locaux. En parallèle, le nombre de bureaux inoccupés au Grand-Duché devrait quant à lui diminuer, offrant ainsi de nouvelles possibilités en matière de projets de réaménagement et de réhabilitation.

« Le développement durable continuera à figurer parmi les priorités des acteurs du secteur. Nous estimons que la très grande majorité des immeubles commerciaux bâtis au Luxembourg en 2014 feront l'objet d'une certification environnementale. À moyen terme, il faut s'attendre à une évolution comparable en matière de certification opérationnelle, c'est à dire la certification des aspects liés à l'exploitation elle-même du bâtiment. Ces certifications permettront également aux entreprises de mettre l'accent sur leurs initiatives en matière de responsabilité sociale d'entreprise », conclut Laurent Rouach, associé, Sustainability Leader chez PwC Luxembourg.

D'une manière générale, les volumes d'investissement dans le secteur immobilier pour l'année 2014 devraient rester stable ou augmenter légèrement par rapport à l'année précédente.