Le rapport souligne que les personnes à bas revenus, la génération millenium, férue de nouvelles technologies, ainsi que leurs aînés de la génération X se tournent de plus en plus vers le numérique et les réseaux sociaux pour comparer et souscrire leurs assurances. Dans ce contexte, la vente directe s’impose comme un secteur clé de croissance.

« Pour les jeunes et les personnes à faibles revenus, l'assurance vie et l'assurance retraite sont loin d'être des priorités. Les technologies numériques offrent aux assureurs la possibilité de sonder ces nouveaux marchés et d'élargir leurs débouchés », constate Paul Neyens, associé responsable du secteur Assurance chez PwC Luxembourg.

D’après une enquête réalisée en parallèle avec ce rapport, les critères principaux des consommateurs dans le choix d’une assurance vie en ligne sont la facilité d'accès (63% des personnes sondées), la disponibilité en continu (60%) et le rapport coût-efficacité (53%).

« L'assurance vie fait ses premiers pas dans l'ère digitale. Cependant, pour les consommateurs il est essentiel de pouvoir garder un rapport de proximité avec leur conseiller et d'avoir la possibilité de comparer les prix aussi bien sur internet que via leur intermédiaire d'assurance », estime Paul Neyens.

Opération séduction envers la génération numérique

Le rapport de PwC indique également que 2017 verra l'émergence d'une nouvelle génération de consommateurs : la génération numérique. Mieux informés, davantage connectés, ces consommateurs  n'hésitent plus à se faire entendre grâce aux technologies numériques . Pour les assureurs, l'enjeu sera de satisfaire leurs attentes.

En outre, l'image de marque et la réputation en matière de règlement des sinistres (28% et 26% des personnes sondées respectivement) semblent être des facteurs de moindre importance dans le choix d’une assurance vie.

« C'est bien l'intégralité de l'offre des assureurs qui devra être transposée sur internet, que ce soit en matière de prix, d'information produit, d'expérience client ou d'image de marque », explique Paul Neyens.

Combler le retard

Les secteurs de l'assurance vie et de l'assurance retraite seraient, selon le rapport de PwC, moins avancés que le secteur non-vie en ce qui concerne l'exploitation des technologies numériques.

Pour combler ce retard, l'objectif pour les assureurs ne consistera pas uniquement à transposer leurs activités sur le web, mais à adopter une stratégie intégrée à l'ère digitale. En effet, les technologies numériques peuvent ouvrir la voie vers de nouveaux marchés en contribuant au développement de produits plus personnalisés en matière d'assurance santé, d'épargne et de retraite.

« Les méthodologies traditionnelles utilisées pour la mise au point de nouveaux systèmes d'entreprise sont généralement assez laborieuses. Pour répondre aux exigences de ce marché en constante évolution, les assureurs auront besoin de solutions rapides et économiques. Par exemple, ceci pourra se faire par le biais d'investissement dans de jeunes entreprises innovantes aux côtés des activités existantes. Pour tirer leur épingle du jeu, les assureurs devront se montrer suffisamment agiles pour cerner ces nouveaux marchés et les exploiter sans perdre de temps », conclut Paul Neyens.

Vous pouvez télécharger ce rapport sur http://www.pwc.lu/en/insurance/publications-global.jhtml