Alors que l’industrie sidérurgique continue d’évoluer dans un climat conjoncturel tendu, Paul Wurth a consolidé sa position comme partenaire technologique fiable. L’entreprise propose à ses clients des solutions sur mesure qui reposent sur une expertise de longue date ainsi que sur des produits innovants, tournés vers l’avenir, au vu notamment des avancées de la digitalisation.    

Environnement économique et nouvelles commandes

Bien que l’industrie sidérurgique ait connu en 2017 une hausse de sa production globale, l’activité liée à la construction d’installations est restée à un niveau relativement bas pendant l’exercice sous revue. Ceci s’explique par le fait que les projets relatifs à de nouvelles installations ou à des modernisations ne sont mis en œuvre que lorsque la reprise conjoncturelle s’installe plus durablement. Par ailleurs, l’année 2017 a été mouvementée en raison de nombreuses reprises et fusions dans le secteur de l’acier. Le repositionnement d’acteurs éminents de la sidérurgie et surtout les longues négociations y relatives ont contribué au report d’importantes décisions d’investissement. Cette prudence de la part des clients s’est directement répercutée sur le volume des affaires du groupe Paul Wurth. Malgré l’absence de commandes de grande envergure pour de nouvelles installations comme encore l’année passée, le volume des nouvelles commandes notées en 2017 a néanmoins atteint 311 millions d’euros.

D’un point de vue géographique, le marché de l’Europe de l’Ouest a largement contribué avec 25,3% au volume d’affaires du groupe, suivi par l’Inde (17,9%) et la Russie (14,6%). Alors que la plus grande part des commandes enregistrées en 2017 est imputable au segment Haut Fourneau, les activités de cokerie, quant à elles, ont pu gagner avec la Russie et la Chine de nouveaux marchés pour leurs technologies de pointe.

Activité opérationnelle

Au niveau de l’activité opérationnelle, deux projets difficiles ont pu être clôturés à l’entière satisfaction des clients: il s’agit de la mise en service d’un nouveau haut fourneau chez Bhushan Power and Steel Ltd. à Rengali en Inde et du redémarrage d’un haut fourneau complètement refait à neuf chez Imetal Sider El-Hadjar en Algérie. De même, le groupe sidérurgique russe NLMK se félicite d’avoir choisi Paul Wurth pour ses installations d’injection de charbon pulvérisé, mises en service en 2017 sur deux hauts fourneaux à Lipetsk, et souligne que cette technologie respectueuse des ressources « permet de réduire de 30% la consommation de coke relativement cher et de diminuer de 50 à 80% le besoin en gaz naturel » et « réduit par conséquent les coûts de production de la fonte d’environ 5%». L’évolution des affaires constatée durant les premiers mois de 2018 montre d’ailleurs que les projets de modernisation et d’augmentation de capacité de la sidérurgie russe continuent de renfermer un important potentiel pour Paul Wurth.

Dans le domaine des cokeries, les producteurs de coke ont misé en 2017, surtout au Japon, sur les solutions que Paul Wurth propose en collaboration avec la joint-venture locale Paul Wurth IHI Co., Ltd. pour mener à bien la modernisation de leurs installations. Ainsi, par exemple, la première de deux batteries de fours à coke a été mise en service après reconstruction sur le site Kurashiki de JFE Steel. D’autres mises en service de batteries de fours à coke en Inde (Bhushan Power & Steel) et en Chine (Shandong Rizhao Iron & Steel) ont permis de renforcer la position globale de Paul Wurth dans ce domaine.

Paul Wurth Geprolux / Paul Wurth Energy

Pour Paul Wurth Geprolux et les activités dans le domaine de l’accompagnement et de la gestion de projets de construction et d’infrastructure, l’inauguration en décembre 2017 du premier tronçon du tram à Luxembourg-Kirchberg et la mise en service de l’arrêt de train « Pfaffenthal » avec le nouveau funiculaire ont marqué des étapes importantes.

Par ailleurs, la création en 2017 de l’entité italienne Paul Wurth Energy a permis au groupe d’élargir ses compétences vers de petites unités décentralisées de production d’énergie à partir de biomasse et de déchets et d’enregistrer de premières commandes dans ce secteur d’activités.

Les résultats de l’année 2017

Le chiffre d’affaires de l’année 2017 s’élève à  391,5 millions d’euros, en hausse de 8,1% par rapport à l’exercice précédent. Cette progression résulte d’un côté du volume élevé de nouvelles commandes notées en 2016, d’un autre côté de l’évolution positive constante des prestations de service. Ainsi le groupe clôture l’exercice 2017 avec un résultat consolidé avant impôts de 10,0 millions d’euros et un bénéfice net de 3,4 millions d’euros. L’Assemblée générale a approuvé la distribution d’un dividende brut de 52,5 euros par action au titre de l’exercice 2017.

Industrie du Futur

Paul Wurth voit un important potentiel pour le développement de sa palette de produits et pour l’augmentation de sa compétitivité dans la digitalisation de la production industrielle, qui, entre-temps, connaît des avancées remarquables également en sidérurgie. En combinaison avec le savoir-faire du groupe dans le domaine des installations et procédés, Paul Wurth souhaite proposer aux clients des solutions digitales individuelles basées sur des modèles d’affaires innovateurs. Grâce à des contacts intensifs avec des opérateurs d’usines en vue d’identifier les besoins réels, le développement d’un certain nombre de produits digitaux a pu être accéléré en 2017, trouvant application aussi bien au niveau du fonctionnement opérationnel auprès des clients que du service après-vente ou encore au niveau des échanges d’information avec le client.

Paul Wurth InCub

Finalement le programme d’incubation Paul Wurth InCub constitue un enrichissement précieux pour la culture d’innovation du groupe Paul Wurth. Alors que la structure fait aujourd’hui déjà partie intégrante de l’écosystème luxembourgeois de sociétés start-up, les échanges quotidiens avec de jeunes entrepreneurs motivés dans le domaine #InduTech est une grande source d’inspiration et de motivation pour les employés du groupe. Vers la fin de l’année 2017, 10 contrats d’adhésion étaient déjà signés avec des sociétés start-up, actives dans des domaines technologiques variés comme la robotique, l’impression 3D, l’internet des objets, le space mining, la technologie des capteurs, la réalité virtuelle, etc.