La dernière enquête Workmonitor Pulse de Randstad, basée sur des informations tirées d'offres d'emploi et sur les opinions de plus de 7 000 employés à travers le monde, révèle que la majorité (52%) des employés pense que l'IA améliorera leurs perspectives de carrière et de promotion, dépassant de loin les craintes liées à l'utilisation de cette technologie.

53 % des personnes interrogées considèrent que l'IA aura un impact sur leur secteur d'activité et sur leur rôle. Toutefois, il existe une lacune préoccupante en matière de formation et de développement face à cette technologie : seuls 13 % des employés ont bénéficié d'une formation à l'IA au cours de l'année écoulée. Pourtant, un employé sur trois (33 %) déclare déjà utiliser l'IA dans le cadre de ses fonctions quotidiennes.

L'étude révèle également des différences surprenantes entre les pays en ce qui concerne l'utilisation et la compréhension de l'impact de l'IA sur les emplois, ainsi que sur la formation proposée pour répondre à l'évolution des attentes des employeurs. En Inde, plus de la moitié (56 %) des travailleurs ont déclaré qu'ils utilisaient déjà l'IA dans le cadre de leurs fonctions. Viennent ensuite l'Australie (32 %), les États-Unis (29 %), l'Allemagne et le Royaume-Uni (24 %). L'Inde est également le marché où le plus grand nombre de personnes (70 %) pense que la technologie aura un impact sur leur secteur et leur fonction. Cette influence est moins ressentie dans les autres pays étudiés : par environ la moitié des travailleurs aux États-Unis (51 %), 48% en Australie, 47% au Royaume-Uni et 46% en Allemagne.

Des attentes vis-à-vis des employeurs en terme de formation

La majorité des personnes interrogées (55 %) est consciente que l'apprentissage et le développement seront importants pour assurer l'avenir de leur carrière et de leur potentiel de rémunération. Un cinquième (22 %) des salariés aimerait se voir proposer une formation à l'IA au cours des douze prochains mois, ce qui constitue le troisième souhait de perfectionnement, derrière les compétences en matière de leadership (24 %) et de bien-être au travail (23 %). Bien que la plupart des employés soient conscients de l'importance de la manière dont les compétences en IA peuvent les aider dans leurs fonctions actuelles et futures, il existe un écart important entre la formation qu'ils souhaitent et celle qu'ils reçoivent.

L'étude révèle que seuls 13 % des répondants ont suivi une formation en IA au cours des 12 derniers mois, et 22 % s'attendent à en recevoir une au cours l’année à venir. Les plus importants écarts entre les formations à l'IA proposées et souhaitées sont observés en Allemagne (13 points), au Royaume-Uni (12 points) et aux États-Unis (8 points), tandis que les employés les plus satisfaits sont les australiens (9 points d’écart) et les indiens (6 points d’écart). Dans l'ensemble, près de 25 % des personnes interrogées ont déclaré n'avoir bénéficié d'aucune possibilité d'apprentissage et de développement au cours des 12 derniers mois, et ce chiffre est encore supérieur si l'on considère les ouvriers (41 %).

La formation gagne en importance par rapport à la flexibilité

Si l'on examine les différences entre les générations, les données montrent que la génération Z accorde désormais plus d'importance à la formation et au développement (23 %) qu'à la flexibilité au travail (18 %) et à la culture d'entreprise (16 %). La rémunération reste toutefois primordiale, excepté en Inde.

Dans ce pays, l'apprentissage et le développement (32 %) sont considérés comme plus importants que la rémunération (20 %) ou que la flexibilité au travail (23 %), et l'apprentissage de l'IA arrive en tête des souhaits de développement ; un tiers des répondants (30 %) souhaitant recevoir une formation dans ce domaine au cours de l'année à venir.

Les jeunes employés se sentent également les plus à même de prendre des mesures si leurs demandes de formation ne sont pas satisfaites : 41% d'entre eux déclarent qu'ils quitteraient leur emploi si on ne leur offrait pas de possibilités d'apprentissage et de développement au cours des douze prochains mois, soit plus du double du nombre de baby-boomers (18 %).

« Il est clair que de plus en plus d'employeurs recherchent des talents possédant des compétences en IA. Notre propre analyse des offres d'emploi montre une augmentation de 2 000 % depuis le 1er trimestre. L'IA est un facilitateur et un améliorateur de compétences, ayant un impact profond sur la productivité et la performance globale sur le lieu de travail. Mais le déséquilibre entre les compétences demandées par les entreprises et souhaitées par les employés, d'une part, et les possibilités de formation offertes, d'autre part, doit être corrigé. L'IA va perdurer et ses avantages sont très clairs ; nos données montrent que les employés sont prêts à l'adopter pour leur propre bénéfice également. Les organisations qui réussiront seront celles qui sauront tirer parti de cette volonté et exploiter les possibilités offertes par l'IA au sein de leur personnel » commente Sander van 't Noordende, CEO de Randstad.

Lire l'entieretè du communiqué en annexe.